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« L’architecture vernaculaire urbaine » Dominique Boussuge, Pathologiste Experte

Publié le 16/09/2022

DE 1800 À 1815 : LE STYLE EMPIRE
Après la Révolution, le style Empire marque un retour à l’ordre. Place à des immeubles massifs au style très classique : fenêtres et portails en plein cintre ; pilastres encastrés dans les murs ; façades coupées par des bandeaux horizontaux qui séparent les étages ; balcons filants, généralement au-dessus de la corniche, mais également au premier étage et au niveau des lucarnes.
DE 1815 À 1830 : LE STYLE RESTAURATION
Par la suite, la construction d’immeubles luxueux laisse place à la création de logements plus populaires. Des immeubles au style très épuré font leur apparition : ils sont généralement composés de 4 à 5 étages, dotés de façades souvent plates et sans ornements, de fenêtres rectangulaires rapprochées aux encadrements en pierre. On note aussi la présence de persiennes et de balconnets en fer forgé.
DE 1830 À 1850 : LE STYLE LOUIS-PHILIPPE
Au début des années 1830, Paris doit faire face au développement de l’insalubrité. Le style Louis-Philippe, proche du style Restauration de par sa sobriété, évolue vers davantage de décorations à partir des années 1840. Certaines façades seront pourvues de décorations très présentes et inspirées de styles variés. Les persiennes deviennent pliables, métalliques et amincies, les balcons moins profonds.
DE 1850-1870 À NOS JOURS : LE STYLE HAUSSMANNIEN
Les façades haussmanniennes sont datées et signées par leur architecte Georges Eugène Haussmann. Ces immeubles en pierre de taille doivent respecter une même hauteur, variant de 12 à 20 mètres, sans jamais dépasser 6 étages. Notez que dans le style haussmannien, la gradation esthétique des
immeubles reflète la gradation sociale des habitants. Après les hauts plafonds, les balcons et l’opulence des premiers étages, les décorations deviennent plus sobres et les hauteurs de plafonds moins importantes à mesure que l’on monte.
DE 1870 À 1895 : LE STYLE POST-HAUSSMANNIEN
Malgré les émeutes du début des années 1870 et la chute de l’Empire, Paris poursuit la reconstruction enclenchée par Haussmann. À partir de 1880, les règles de construction sont assouplies et autorisent davantage de créativité. On trouve moins de frontons sur les façades, les dais et consoles gagnent en discrétion. Ne sont finalement conservées que les formes réellement utiles à la structure de l’immeuble.
DE 1895 À 1914 : LA FIN DE L’HAUSSMANNIEN
À la fin du 19e siècle, le style haussmannien connaît son dernier souffl e. Dès 1902, l’assouplissement du règlement d’urbanisme autorise encore plus de fantaisie. Les saillies (balcons, ornements…) gagnent en profondeur, les oriels équipent les étages au-dessus de la corniche ; des loggias apparaissent ; les combles gagnent en hauteur, permettant plus de créativité au niveau des toits. Enfin, les angles des immeubles s’arrondissent et sont souvent couronnés d’un dôme.
DE 1895 À 1914 : LE STYLE ART NOUVEAU
À partir de 1895, l’architecte Hector Guimard édifie l’illustre immeuble Castel Béranger dans le 16e arrondissement de Paris. C’est la construction de cet édifi ce qui marque le lancement de l’Art Nouveau en France. Ce style libère les architectes des réglementations contraignantes et se distingue par certains éléments : l’omniprésence de courbes sur les façades ; des ornementations aux traits précis et décors détaillés ; des décorations représentant des fleurs, des végétaux ou des animaux ; un mélange de matériaux souvent colorés et des portes vitrées en fer forgé.
DE 1920 À 1930 : LE STYLE ART DÉCO
Après la Première Guerre mondiale, la construction reprend durant les années 1920. Après l’Art Nouveau, place à une architecture classique et plus encadrée et rigoureuse : l’Art Déco. Les façades rectilignes et les décorations épurées, souvent géométriques, prennent le dessus sur les courbes et les formes alambiquées. Les façades sont justement le plus souvent en béton armé, mais aussi en pierre de taille ou en brique. Les courbes disparaissent au profit des angles droits, des bow-windows et des garde-corps.
DE 1930 À 1939 : LE STYLE ANNÉE TRENTE
Dès le milieu des années 30, les coûts de construction sont réduits pour privilégier notamment l’utilisation du béton armé. Les façades d’immeubles sont simplifiées, en supprimant les ornements et en limitant les courbes. Les aspects pratique et logique priment désormais sur l’esthétique. Des architectes
issus de différents pays sont à l’origine de ce mouvement moderne, qui deviendra ensuite le style « international ». Le Corbusier va définir 5 critères pour qualifier ce mouvement moderne : les façades dépourvues de décoration ; la présence de pilotis pour faciliter la circulation des personnes d’un espace vert à un autre ; le plan libre, permettant de dégager et d’aménager librement l’espace intérieur ; les fenêtres en largeur, pour optimiser la diffusion de la lumière ; le toit- jardin, pour créer un espace vert supplémentaire.
DE 1918 À 1939 : LE STYLE ENTRE DEUX GUERRE – LOGEMENTS SOCIAUX
À l’issue de la Première Guerre mondiale, l’habitat social devient une préoccupation d’État. De fait, un nouveau type de construction voit le jour pour permettre aux ouvriers de se loger à loyers abordables : les Habitations à Bon Marché (HBM). À Paris, de nombreux immeubles sont érigés sur les anciennes fortifications de la ville, puis à l’emplacement de certaines friches industrielles. Ces immeubles de 6-7 étages sont généralement conçus par lots qui se succèdent, et facilement reconnaissables de par leurs façades en briques, sans ornements.
DE 1946 A 1976 : LE STYLE DES TRENTE GLORIEUSES
Après la Seconde Guerre mondiale, pour remédier à la pénurie de logements, l’État lance un vaste plan de reconstruction dès 1952. C’est à cette époque que de nombreuses tours et barres d’immeubles sont créées, afin de loger un maximum d’habitants en un minimum de temps. Inspirés en partie du style moderne ou international, ces immeubles sont massivement construits en béton, selon une architecture sobre et uniforme, dotée de toits plats. Dans les années 60-70, des immeubles de standing voient également le jour.
DE 1976 À 1990 : LE STYLE ANNÉE TRANSITION
Les chocs pétroliers de 1973 et 1977 marquent la fin des Trente Glorieuses. L’efficacité énergétique entre en considération dans la construction des immeubles. L’architecture devient moins monotone : le recours aux courbes et obliques permet de créer des façades originales, avec des ouvertures de formes et dimensions différentes, des couleurs plus vives.
DE 1990 À 2000 : LE STYLE ANNÉES TRANSITION
Dans les années 90, le style des constructions s’apaise. Les formes et les couleurs s’assagissent (on privilégie les camaïeux), le béton est associé à d’autres matières (verre, bois, métal). On joue davantage sur l’aspect brillant ou transparent des façades, des formes courbées et biseautées, et des façades aux lignes plus épurées. La créativité reste de mise, tout en conservant certains codes du tissu urbain existant.

 

Dominique Boussuge PATHOLOGISTE - EXPERT TECHNIQUE & SCIENTIFIQUE OUVRAGES BÂTIS & OUVRAGES D’ART - PROTECTION & SAUVEGARDE DU PATRIMOINE MONDIAL - EXPERT INTERNATIONAL - CONFERENCIERE - FORMATRICE - PROFESSEURE AFFILIEE EN ECOLE SUPERIEURE Depuis 1990, Dominique parcours le monde à la sauvegarde du patrimoine, elle exerce la fonction d’Expert technique et scientifique en Ouvrages Bâtis et Ouvrages d'Art et de Pathologiste national et international Depuis l'an 2000, elle forme, partout en France et à travers le monde, des professionnels de l'immobilier et du bâtiment issus de tous horizons (Ministères étrangers, Ingénieurs structures, Agents immobiliers, Experts immobiliers, Banques, Promoteurs, ...) pour ses connaissances en Pathologie des ouvrages bâtis et
ouvrages d'Art.et référencée Datadock. Elle est professeure en école supérieure de l'immobilier et intervenante dans diverses Facultés en France comme à l'international pour les formations diplômantes. Dominique est Membre du Jury à l'Université de Paris Panthéon- Sorbonne en Master 2 Ethires, pour la philosophie appliquée en entreprise, en responsabilité sociale et environnementale. Elle a innové dans la formation en mettant en oeuvre les OUTSIDE TRAINING, afin d’optimiser les formations en pathologies des ouvrages bâtis, elle propose une innovation. Ces formations sont dispensées, au travers de visite en extérieure, sur des bâtis sélectionnés par les stagiaires ou au détour de ruelles empruntées. Elle a souhaité traversé les frontières des murs pour vivre la formation différemment. Elle effectue en France comme à l'International? toutes missions d’Audit, d'Expertises, d'Etudes, de Conseils ou de Formations pour : Les Etats et Ministères étrangers, Les offices publics, Le Patrimoine National, Les Maîtres d'Ouvrages (missions d’A.M.O.), Bureaux d'Etudes, Entreprises, Gestionnaires de patrimoines bâtis, particuliers, Université, Organismes d’Enseignements supérieurs ou de Formations, et tous les acteurs de l'Immobilier. contact@lesexpertsvauban.org 06.23.69.61.65

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